POEME ROMÂNESTI ÎN LIMBI STRĂINE

George BACOVIA



Plomb d’hiver

Et de nouveau… la même heure du matin
Sur tout en couvent le même secret.
Un froid violet, et de bien crêpé le teint –
O comme l’homme est devenu concret…

De longs ennuis dans les tours sombres…
Foin de superstitions, sec, tardif, le sanglot.
On va mériter une lampe dans les mornes ombres
Et, jetés par le désert des nuits, les corbeaux.

Dans la nuit orageuse si l’on peut triompher
Sur ma triste permission, sur un humour secret –
Ils entendront aux tours et ils verront neiger…
O comme l’homme est devenu concret…


Avec vous

Mieux solitaire et oublié,
Perdu qu’on se rétire, sourd,
Dans ce pays tout plein d’humour,
Mieux solitaire et oublié.

Génies mourant n’ayant autour
Que le manque de sentiment –
Ça te rend célèbre en Orient,
Pays barbare, plein d’humour…
Prose

L’amour, hideux comme un satyre,
Enfant dégénéré –
Blêmi et tout transfiguré,
Hier est mort en délire.

Ici, terrestres prosaïques,
Il est mort sans abri,
Etouffé par le cliquetis
De l’argent aux boutiques.


Ego

Toujours paisible et seul
Dans mon monde désert
Et où sans trêve la
Misanthropie m’enserre,

De tout ce que j’écris
Résulte si bien la
Même grande insouciance
Envers des gens et toi.


Traducere de Ion ROSIORU


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