Le poeme est dedie r Mircea Eliade
Dormant en chiasme de caverne dans la matrice du miracle
Pres de l’abîme se rassemblent les astres - troupeau en panique
-
GE
la deesse reve le conte du monde comme un grand spectacle;
on entend sous son sein spherique battre son coeur tout rarement,
les etoiles et les spirales de grands tenebres descendants,
des gens des astres, des rivieres, des fleurs, des arbres, des idees
deviennent le tissu du reve d’un sacre metier r tisser,
la navette du temps travaille ne connaissant aucun repos
les heures transformees en toile chargeant sans cesse le rouleau:
des galaxies d’oiseaux de neige volent autour de la caverne
et devant le reve annulaire de la deesse se prosternent.
Mais depuis quelque temps y regne l’hiver celeste des corbeaux
Qu’on ne sait pas si la deesse vient de s’eveiller en sursaut,
mais si l’un de ses bras tressaille l’ombre en des lys s’accroît,
feline,
et l’Arbre invisible du monde descend, honteaux, dans ses racines
afin que le blanc conte existe que n’ait pas lieu la nuit cosmique,
tout lentement bat de ses ailes le reve en se couvrant de nues:
si nous reveillons la deesse, personne ne nous reve plus!