a na blandiana

 

o furnicĂ poetĂ/ une fourmi poete

 

Lorsque j’écris,

Sur mon porte-plume,

Monte une fourmi.

Elle sait, comme moi,

Qu’elle n’a de quoi

Craindre une amie.

Que je la tue…

Que je la chasse…

N’est pas dans mon esprit.

Il n’y a qu’un seul,

Unique malheur :

Je pourrais la tremper

Bel et bien, par erreur,

Dans mon encrier.

Et c’est ainsi qu’elle deviendra

La seule fourmi violette

De la planète.

Ou plus sympa :

Si elle en boit,

C’est rien à faire…

Elle deviendra

L’unique fourmi- poète

De la planète.

Ainsi aura-t-elle le droit

D’écrire une pétition

Ou même de porter plainte,

Afin qu’elle soit reçue

( par le Grillon )

Dans l’Union de Création.

Version française par Constanta Nită

 

 

 


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