Simona - Grazia DIMA



 
 
 
 
 
 
 
 


La dalle

J’essaie de me divertir
(moi - m?me),
me rendre gai,
mettre en branle de la main egratignee
la dalle pour relacher l’animal r peau blanche,
bleuatre, meurtri par le noir
Je n’entends que des grosses pierres
tombant r coup de tonnerre dans les abîme
Au-dessus des papillons jaunes qui
volent r loisir,
Un coeur palpite doucement
sous les eaux gelees, en profondeur,
Mon animal grandit,
esprit m?r dans l’obscurite
Un jour, r midi, il va entrer dans ma maison
- Qui est-ce qui t’a sauve?
- Ta pensee, fendant la pierre.
 

Je suis autre chose

J’en ai par dessus la t?te: du mal en exces,
du bien r refuser
J’en ai assez du chaos et des hyperordres
Laisse-les, laisse-les tomber,
J’entends un cri
Mon ame se protege des obstacles,
comme face r la torture
et elle court s’empourprant,
gamine ecervelee,
d’une sagesse parfaite
Laisse toutes ces choses,
pousse-t-il des cris.
 

L’armure de larmes

Qu’est-ce qu’on aperçoit luisant parmi les herbes?
Le heros, impermeable en larmes,
en attendant l’heure
Sous sa chemise couleur plomb,
la larme est plus defendue
que tout l’or du monde
Les armees d’enfants encerclent
celui qui se tait
libre r accomplir le rituel de la souffrance,
r l’interieur de son brin de fluide
 

Espace

Il n’y aura plus de mots
mais des oiseaux veloutes,
des vols secrets dans la noirceur de l’air,
les battements d’ailes des secondes
dans la mousse soyeuse de la nuit -
dans cet espace mysterieux
partageant l’eau et le museau du cerf
aux yeux etincellants
qui hume en silence.
 

Battement d’ailles

Tu souffrais r jamais
jusqu’r ce que tu te sois dit:
“Mais, pourtant, je suis un oiseau,
donc, je trouverai toujours caresses,
cajoleries, graines,
n’importe o? sur des rochers”
et tu t’es laisse legerement en battant d’ailles
sur les courants d’air
en apprenant les volutes de la beatitude.

(Traduceri de Rodica DRAGHINCESCU)


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