Constantin FROSIN   


Chaud devant !

Le vide m’enserre comme dans une cotte de maille
et m’envoie combattre le trop plein de l’inutile
des loups qui foisonnent dans l’alphabète de Braille
et, dans le sommeil de la Raison, rutilent

A vous en mettre plein la vue d’obscurité :
ça tombe comme dans l’oreille d’un sourd, attentif
à l’harmonie du Chaos, si spontanée
que les paralytiques, ça les touche au vif…

Païens s’allongent paresseusement sur autels
en train de brûler froidement, obnubilants.
Chrétiens tirent l’épée et s’engouffrent dans l’irréel.

La folle du logis, elle, est sous les barreaux,
surveillée par des geôliers concupiscents.
Dans le vif du sujet n’entrent que les Bourreaux…

La fin de tout

La solitude fourmille déjà dans nos villes,
dont les rues sont tentées/hantées par l’Oubli.
Tout déborde de riens qui se rangent en double file
au nez de mecs parfaitement inaccomplis…

A la barbe des glabres, passe l’ombre blanche d’un espoir
raté, criblé des rayons  nocturnes, qu’une fée
mauvaise tisse pour nous et brode de désespoir.
Elle se fracture et s’émiette, l’Eternité…

Dans nos veines tarissent la Seine et le serein
du feu ciel de Naples, que l’on descend en berne
pour fêter les illusions des écrivains.

L’armée des anges a eu beau se mettre à l’œuvre,
car notre rutilant optimisme se fit terne :
là-haut, dans le ciel, Dieu avale des couleuvres…


 


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