POEME ROMÂNESTI ÎN LIMBI STRĂINE

Constantin FROSIN


   
Par effraction

Tel un brigand,
la Nuit s’insinue dans les recoins
de mon repos.
Son obscurité
fait peur à la bougie qui m’éclaire
et la souffle, sournoise.
Plongé dans les ténèbres,
je désespère
de m’éteindre aussi.
Je ne me fais pas à tout ce noir
qui me happe… Exigu, cet entonnoir.
Je n’y vois que du feu.
Je rêve d’un encensoir…


En garde à vue

L’on a de plus en plus
Des absences de pétulance.
Le désarroi est en crue
Et fait preuve de turbulence.

Qui fait danser l’anse
Du panier où tombent dru
Et s’entassent nos transes
A l’instar d’à notre insu?

Qui aurait pensé et cru
Possible cette déchéance?
Qui a jeté son dévolu
Sur ce terrible suspense?

Quelle est cette accointance
Entre le pied de grue
Et le visage de bois des distances?
C’est notre portion congrue…

La glue joufflue de la ciguë
Tanne le cuir de notre existence.
Abstrus, malotru et ventru
Notre seul lot reste la Potence.

On feint de faire bombance
Malgré qu’on ait la berlue.
On met à nu cette Redondance:
Notre vie est la plus grosse bévue!


À toutes fins utiles

Il n’y a plus de pont-levis.
Le Vaisseau Fantôme l’emporta
Lors du séjour sur le parvis
Du temple qui, aussi, s’en alla.

Personne n’accède à mon Château.
Mon âme quémande une tour d’ivoire.
Mais celle-ci fait, hélas, défaut.
Entre-temps, le Sphinx réclame à boire.

Mes pas se font toujours plus rares,
Un grande oiseau noir guette mon nid.
Ma solitude grouille de cafards
Qui s’attaquent à mes pâles débris.

J’étale les cartes de mon vieux jeu
Et, d’un coup, mon château s’écroule.
Je m’empresse d’exaucer les voeux
Du Sphinx, mais déjà il s’éboule.

Un grand vent ensevelit nos traces.
Main dans la main, toujours plus bas,
L’on descend vers le pays de grâce:
Des ponts-levis supportent la Croix.


Compte à rebours

Vie, pelote déroulée
en rets perfides
sur les champs du Non-Être.
Fouiller la durée dissimulée
dans les interstices du vide
où règne le Paraître.
Cette Durée – un Espace
bâti sur l’illusion rapace.
Les étoiles s’engouffrent
dans les couloirs du silence:
l’Univers souffre,
le Cosmos sent le rance.
La matière se fait esprit,
le Néant donne des leçons impies.
L’ombre du froid, aux abois,
brille de mille feux peureux,
de mille pertes alertes.
Entre l’Être du Chaos
et le Néant du Non-Être
l’absence d’Être
surgit en bandit
régnant au fond du puits
et brandit l’arme du Puis:
C’est l’heure, Amis!


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