POEME ROMÂNESTI ÎN LIMBI STRĂINE

 

Emil GIURGIUCA
                                                                                                    (1906-1992)
Emil Giurgiuca s-a născut în 1906, în comuna Diviciorii Mari/Cluj. Poet, traducător. Poezie impregnată de nostalgia satului si a naturii : Anotimpuri – 1938, Dincolo de pădure – 1943,  Poemele verii – 1964, Cântece de tară –1967, Cele mai frumoase poezii – 1968, Semne pe scut – 1972, Poeme – 1989. A  realizat două antologii: Poeti tineri ardeleni – 1940, Transilvania în poezia românească – 1943. Traduceri îndeosebi din literatura maghiară. În 2006 apare sub îngrijirea fiului, Tudor Giurgiuca, antologia centenară a poetului: 1906-2006…

Des zodiaques interprétés sous le ciel

Dans le feu qui jaillit des feuillages,
Je sèche mon âme bien mouillé en herbes.
Dans les étés prélassées en carrés
J’ai cueilli pour qu’il murmure dans mon tronc tout le blé.

J’aspire la flamme des lèvres de l’ églantier
Pour qu’elle mûrit mon sang de griottier.
Et dans le bois ce n’est pas moi le frais ésprit
Le vent d’été fleuri ne m’est pas comme appui ?

Il compte dans les feuilles les instants, lui, le vieux peuplier
À la maison clapotant parmi les chicorées.
Papa, je t’apporte dans les bras mon âme comme une gerbe.
Les voies arrivent quand même  déjà parties à l’aube.

Mes regards se sont remplis de feuilles.
Je vais dormir dans le sommeil de la terre,
Et n’importe où va pénetrer la braise du temps,
Mon âme enfantera flambant au vent.

(cf. Anotimpuri/ Saisons – 1938,  p. 19)

Les mots

Les mots ne viennent pas tout seuls. Les uns sont nés
Les autres sont enceintes et vont bien éclore.
Où vais-je installer tant de coucous – bébés,
Tant de pays et bois impérial ?

Silencieux dans l’état favorisé
Ils retournaient leur regard en dehors
Comme s’ils prient, comme s’ils défendaient
Une grande joie inquiété.

 (cf. Poeme/ Poèmes, Ed. Eminescu – 1989,  p. 240)

Traductions: Coca SOROCEANU

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