Rituel
(soir et jour)
jour de nuit soir de jour
clocher blanc ouvert de bon matin
les boutons de la voix s’efforcent pour
dire l’éclat lorsqu’on s’éteint
Je n’ai pas part de monde j’ai très noir
l’univers s’est décomposé
de mon îme la peur s’empare
mes pas tardifs sont étonnés
les anges soupirent sans se laisser voir
les sacs de la mort on été déchargés
les roues rompent la terre sans hasard
c’est une nuit de jour lorsque la réalité disparaît
Rituel
la fête met cet être en transe
des pertes reviennent d’ailleurs
auprès d’un patron de décence
dans tout mon for intérieur
l’îge appelle les loups aux huches
visant le gibier supposé
l’été brûlé pénètre aux ruches
des mots encor non prononcés
le millénaire à la nuit marche
sur l’échine du chaos lourd
même au-dessus du sang une arche
se cognera du ciel toujours
je suis l’immortel et serein
car me protège l’Astartrée
des pollens froids refont l’idée
au-dessus de mon sol prochain
Rituel
(le doigt divin)
De rêve mon doigt se remplit
sa vie index universel
l’os par l’intérieur écrit
des encres molles des autels
mon messager à moi empreinte
sur la tige de Sa venue
petit essieu de folle crainte
dans les bougies dans les statues
mémoire
purs esprits mots étonnés
dalles restées aux miroirs d’autrefois
blanche lumière blancs péchés
voix dans le tumulte du froid
monde chaud fausse candeur
or en prière pleurs au néant
éclair au travail dans les moules viveur
l’image natale du moi délirant
me voilà simple chair au bûchers
rentré du ring du moi et des travaux
mon îme aux crépuscules cendre va te chercher
sois question apprise s’il le faut
maladie vierge de temps et d’espace
qui t’accouche qui va te vouloir?
hélas le monde accouche sur la glace
hélas le monde accouche de mémoire...
