Virgil PANAIT   



La dépossession de temps

    parfois après la pluie tes yeux deviennent
deux fontaines de l’illusion où se

suicident toutes les couleurs de l’arc-en-ciel et quand
on pense que la réalité n’est

que l’invention des rêveurs
un naufrage du normal dans le hasard

ma femme mélancolie à carte
de blessure que tu es dissection de l’état en deux


***

Nous attendons sans cesse quelque chose
une lettre un témoin une amante
nous attendons toujours pareils aux fous
la vie semblant à une immense sall’ d’attente.

Seul moi le triste chantre de personne
je n’attends plus nulle faveur
peut-être à moins que je m’exile
pour toujours dans le jardin épineux de ton coeur.


***

    ange je suis par ton baiser
femme ton corps me fait saigner
me fait saigner et me partage
entre le beau temps et le triste orage

je saigne grâce à ton baiser
de moi un ange ton corps fait
mais quel dommage les gens songent
que tu es l’exil sacré du mensonge


Traduceri de Ion ROSIORU

 


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