POEME ROMÂNESTI ÎN LIMBI STRĂINE
Virgil PANAIT
***
feuille verte de clémence
on purrit d’indifférence
et vert absinthe è bel épi
embrasse-moi afin que je sourie
feuille verte de pierre
le réel est sur mes erres
et m’aboie sans nul répit
embrasse-moi afin que je sourie
***
nous attendons sans cesse quelque chose
une lettre un témoin une amante
nous attendons toujours pareils aux fous
la vie ayant l’air d’une immense salle d’attente
seul moi le triste chantre de personne
je n’attends plus nulle faveur
peut-être à moins que je m’exile
pour toujours dans le jardin épineux de ton coeur
***
ange je suis par ton baiser
femme ton corps me fait saigner
me fait saigner et me partage
entre le beau temps et le triste orage
je saigne grâce à ton baiser
de moi un ange ton corps fait
mais quel dommage les gens songent
que tu es l’exil sacré du mensonge
***
moi? je suis un pauvre bohème tardif
chevalier de réserve du cercle de rosée
je suis aussi le maître absolu des femmes tristes
qui prennent de ma vie une moitié
si vous voulez encore des détails
regardez mon image vent qui vole
vous verrez une statue de murmures
oublié las! au large des paroles
(Du livre La dépossession de temps)
Traduceri de Ion ROSIORU
***
feuille verte de clémence
on purrit d’indifférence
et vert absinthe è bel épi
embrasse-moi afin que je sourie
feuille verte de pierre
le réel est sur mes erres
et m’aboie sans nul répit
embrasse-moi afin que je sourie
***
nous attendons sans cesse quelque chose
une lettre un témoin une amante
nous attendons toujours pareils aux fous
la vie ayant l’air d’une immense salle d’attente
seul moi le triste chantre de personne
je n’attends plus nulle faveur
peut-être à moins que je m’exile
pour toujours dans le jardin épineux de ton coeur
***
ange je suis par ton baiser
femme ton corps me fait saigner
me fait saigner et me partage
entre le beau temps et le triste orage
je saigne grâce à ton baiser
de moi un ange ton corps fait
mais quel dommage les gens songent
que tu es l’exil sacré du mensonge
***
moi? je suis un pauvre bohème tardif
chevalier de réserve du cercle de rosée
je suis aussi le maître absolu des femmes tristes
qui prennent de ma vie une moitié
si vous voulez encore des détails
regardez mon image vent qui vole
vous verrez une statue de murmures
oublié las! au large des paroles
(Du livre La dépossession de temps)
Traduceri de Ion ROSIORU
