POEME ROMÂNESTI ÎN LIMBI STRĂINE 
 



Alexandru PINTESCU   

    Candor poesis


*
On entend la respiration de la pluie
les sapins somnambules fremissant
sous le fourmillement apatique
de l’Ourse. Tu pressente la cascade
avant de te délecter
avec sa vue. De l’autre côté
restent les îges, les souvenirs
la sensation qu’ici et à présent
tu te déchire parmi les rameaux …
Le bleu te répond du haut
en témporisant
sine die un final
si banal
que la vie .


*
Aboient les chiens du crépuscule
Le vacarme ivre anime
l’Ambiance. Les compagnons sont partis
pour cherecher leur destin
dans les villages. La noctambule
Séleine cohabite
avec le ciel noir
en couvrant avec perfidie
les recoins périphériques.
On ne voit plus
la boue, le verglas, le brouillard
on n’entend plus
le vacarme des traqueurs.
À la montagne brûlent les flambeaux
des méchantes fées.



*
La pluie acide ne s’arrête pas.
Elle inonde mon balcon
Avec des gouttes minuscules.
On dirait qu’une pleureuse toquée
frappait à ma fenêtre.
Comme si une chouette
me prédie une charogne.
Je sens déjà son approche
sinistre. La voix trompé
qui m’appelle
vers un horison faible
vers un point terminus
qui n’est que le début
de quelque chose que seulement la pluie
avec ses fines antennes
l’avait aperçu.


*
Les montagnes longévives s’accrochent
à l’horison. Jusque là
monte vers le ciel une échelle
faite par les mains habiles.
L’effort de les conquérir
n’est pas recompensé que par la saveur
prouvée par celui qui
en pas vif
se hasarde vers l’horison.
Le cœur batte si fort
qu’il casse ma poitrine. Je crois qu’il faut
renoncer même si
je n’ai pas encore conquéri
tous les horisons
tous les sommets
même si je n’ai pas traversé
tous les graviers
toutes les moraines
tous les abîmes.

*

La cascade c’est une mirage
qui attirent les compagnons
comme une tentation chimérique.
Sous le glacier, caché comme
Pitia, la cascade récompense
ceux qui prétendent la conquérir.
Les faibles la pressentent seulement
en flairant le vent qui traverse
la pente comme un cheval rougeître.
Les chiens de la bergerie aboient
En découpant le crépuscule
d’une lecture.

Traduceri de Claudia PINTESCU
 
 

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