Ion ROSIORU



 
 
 
 
 


DOUANE

Dans quelques jours tu partiras.
Dejr s’eveille ma detresse.
Je la sens s’emparer de moi.
Vaincu par elle je m’affaisse.

Je ne viendrai pas r la gare
Pour ne pas rester sur le quai
Tout seul pendant que le brouillard
De l’horizon va t’avaler.

Le temps me pousse r sa douane:
J’ecris des vers et je me fane!
 

PAYSAGE

Ma bien-aimee, tu es
arbre solitaire
au milieu de l’aire
de battage des pensees!
Fidele et consequent autour de toi,
seul un cheval tournoie, tournoie...
 

INSCRIPTION

L’icone - porte entre
deux mondes
au-delr d’elle
commencent les neiges eternelles
peut-etre prelude
r la non-solitude
reelle?
virtuelle?
ombre sur la
paroi
de l’antre?
 

SONNET

Que la musique pleuve, bleue, comme au paradis
Et que le temps evade de toutes les horloge,
Qu’entre nous et le monde s’interpose l’oubli
Et que nos coeurs soient comme le clocher et sa cloche.

Qu‘on plante dans nos âmes les fleurs de la folie
En liberant le diable qui en secret nous loge -
Serpent qui nous appelle vers l’arbre interdit,
Chacun etant pour l’autre jardin si mur et proche.

En te cherchant je passe sous les fourches caudines,
Ma peur etant semblable r celle de l’escargot
Lorsque ses cornes touchent le froid d’un echafaud.

Je nourris l’epouvante que tu n’es que l’ondine
Dans un desert qui garde l’echo de vastes eaux
Si parfois je prononce ton nom: Leonardine!


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