Ioan TEPELEA



 
 
 
 
 
 
 
 


Projet de poeme

Jusqu’a present je me suis mure sans repit
dans un espoir - sorte d’une autre solitude!
sans adresse precisse / en semant une negation
une metaphysique une nudite une secheresse
un travesti en femme...

Le cercle la ligne du nom m’ont guerri
d’illusions en me plongeant encore et encore
dans les eaux brulees / Sans doute mes arts poetiques
ont ete et reste seulement une solution

Derriere le rideau il pourrait être en fin
la civilisation / mais a ce que je vois c’est un simple
sens giratoire!...
 

Grouller d’instincts

Nous abreverons les chevaux de la memoire
dans les etangs de la nuit
et apres - nous volerons dans le neuvieme ciel de l’illusion
Passer encore pour le reste mais nous ne serons trop ingenus
en adorant les seins d’Isolde sa chastete legendaire
Aux heures nonm gardees a la memoire de l’eclipse
quand nous grouillerons d’instincts
dans les broussailles des obscurs reveils
A l’ombre des evenements sur la peau des parois
nous nous decanterons les nerfs liquides. Equations
de suicid provincial / Merle qui chante
dans le moulage de cire sur un etat indefini

Ulterieurement il sera un bonheur comme on peut pas
le trouver sur des cartes postales en couleur...
La belle de fumees et de rêves la pas encore nomee
beaute de chair ardente restera entortillee de graces
en attendant sur le lit pas encore defait
a l’hotel celeste de Wiemar.
 

Metaphysique IV

Les syllogisme ne sont que conventions / sans doute
de Moliere nous avons reçu le coup d’oeil
vers nos propres abîmes. / L’echec en etant
le melange de la poesie et du suicide.
 

Extenuant dimanche

C’est sur la route ouverte que le rêve s’accomplit
et de ce cote-ci moi aussi je me dirige / En attendant
l’extenuant dimanche dans lequel les choses
cerchent de ranger leur droit a l’eternite...

Je regarde ton visage non atteint / le lieu
pas encore occupe dans la monade / et moi
je ne peut pas nier la chanse
qui se niche dans l’avenir

Il en est libre le droit a la paix... / La liberte
appartient au poete ainsi que la pauvrete.
Il vaut mieux être gynecologue que poete!
 

En nous nous habitant

Nos vies sont rangees cote a cote
sur la vive paroi de l*Oeuvre Celeste
Et chacun a sa fenêtre vers la part
d’où commence l’inconnu / Toujours
le coeur - devenu echo - insiste
même il est au-devant des evenements...
Fourres dans des monades où sous mantes de cabotins
nous passons la grande alerte de la chair / Nous
nous fletrons en nous nous habitant -
toujours mutant les signes et les consignes
de la gloire - les uns sur les autres.

(Traduceri de Virgil BULAT)


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