Ioan TEPELEA

 

De ceux qui appartiennent aux chiens

 

Sous l'horizon du ciel blanc se cachent des limites

des respirations. Les plus beaux chiens sont morts.

Les chiens de proie se sont arrêtés ( ?). Leur sourit la couleur

de nos os abîmés les visages pîles la cécité.

Dans les rues enneigés bruinait ma cendre

lorsque toi, tu me parlais toujours de Kafka.

 

Cicatrice

 

Je n'ai plus de courage d'inventer l'herbe

ni le calme du ciel en tombant sur la terre

brillant équilibre des mots et des mains

dessiné sur le mur de la brume de l'idée

Ma grande fille ma petite fille m'appelle

une fusion confuse une sensation îpre

mille chandelles une église vaporeuse

Je n'ai plus de courage d'inventer l'herbe

mes peupliers se sont écroulés aux yeux de l'autorité

ma mère dans le pavillon encore repasse …

 

Gloire

 

Cinq minutes de gloire avec l'empereur

cinq minutes de fatigue avec l'impératrice

et le trépignement du snob dans la rue commerciale

où l'histoire a polit ses épaulettes

avec illusions persévérantes

avançant jusqu'on peut être vues

 

Les mots parlent

 

C'est drôle: les mots me parlent !

Ils troublent mon sommeil…

Oui. Ils se sont scandalisés

me piquent

me menacent avec l'expulsion du temps

m'épouvantent :

Est-ce que je rêve ? Ils se sont dirigés contre moi ? !

Tremble leur siège provisoire

à l'idée de l'éternité…

En français : Claudia PINTESCU

 


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