George
TOPÂRCEANU
Le printemps
Aprè tant de froid tout gri
Le ciel va briller;
Nous n’aurons plus engourdis
Le nez et les pieds.
Des narcisses en offrant,
Nénuphars et lus,
Ce printemps clopin-clopant
N’est qu’une copie.
Maintenant, étant parties
Les journées bien froides,
Un moucheron est sorti
Se sécher les pattes.
Tous les oiseaux migrateurs
Rentrent des tropiques;
Les insectes sont pondeurs
D’oeufs microscopiques.
Tout le monde de la cour
Chante et crie sans pause;
Deux coqs se disputent pour
Un obscure cause.
Sur une poutre un dindon
N’en veut pas jouir –
Sa crête rouge – un pompon
Mou – va s’aplatir.
Le pauvre Grivei n’a plus
Ni dents ni molaires;
Le grand carême venu,
Tout va de travers.
Pour tous les malheurs qu’il eut
Qui le dédommage?
Près de lui le chat dodu
Fait un grand tapage.
Mais le clabaud l’a saisi:
Le matou miaule…
Dans tout ce charivari
Un papillon vole.
Et sur les trottoirs je vois
Deux gamines gaies:
Comme j’ai envie, ma foi,
De sortir flâner!
Traduceri în germană de Ion ROSIORU