Liliana GEORGESCU-TULICĂ   


L’heure du crépuscule

    à mon père, le poète Ovid Caledoniu

Je revois son visage dans le miroir
oû se reflètent aussi les contours du ciel,
oû, c’est, peut-être, le ciel
qui est devenu le miroir.
C’est comme un ange sur la mer
qui veille à la destinée de l’univers.
C’est comme un esprit doué
qui veut retrouver le chemin du passé.
C’est comme une chanson
qui reste après avoir brisé le violon,
ou comme une flamme allumée
qui doit éclairer la soirée


J’espère

J’espère garder un vrai souvenir
Qui me fait voir ton doux sourire,
Tes yeux sans larmes, sans douleur,
Ton coeur ouvert, pris de bonheur.

J’espère connaître terres et mers
Qui me dévoilent les mytères
De ton voyage irréel,
De ton amour si éternel.

J’espère trouver une seule voie
Qui m’accompagne vers l’endroit
De ton départ, de ton séjour
De l’éternel, grand amour.


Aujourd’hui encore

au poète Vintilă Horia
Je cherche la perfection suprême qui dicte les règles,
Je crois au miracle antique qui fait revivre l’amour,
Et je sens tout cela de nos jours
Comme un rêve magnifique.
Je passe souvent sous des arcs triomphants
En laissant les yeux regarder le ciel
Si bleu, si haut, si grand
Au-dessus de la terre de l’espoir.

Est-ce peut-être vrai?

Est-ce, peut-être, vrai
le mont qui regarde droit
vers la mer,
pour échapper
à la colère
du vent étourdissant?
Est-ce, peut-être, vrai
le jardin étagé qui regarde
le soleil au crépuscule,
dans la lumière dorée
des rayons parfumés
à travers les vallées?

J’écrits…

Je n’ai point pour but de montrer ma douleur.
J’écris pour toi, MON DIEU, pour trouver le bonheur.
J’écris pour tous ceux que ne chantent jamais,
J’écris pour chercher la voix du passé.

Je n’ai point pour but de garder le silence.
J’écris pour toutes les autres souffrances.
J’écris pour tous ceux qui ne comprennent pas,
J’écris pour entendre la voix d’au-delà.
 


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