POEME ROMÂNESTI ÎN LIMBI STRĂINE 
 



Vasile VOICULESCU


    À ALBA IULIA
Si les canons se taisent et ne prennent d’élan
Les cohortes vaincues, en leur absence là-haut,
Que retentisse mainte voix, que gronde le verbe tranchant,
Que l’écriture foudroie cet Occident faux.

Bien gros rapaces rôdent au-dessus de nos climats
Et pas un fusil ne menace leur volée.
Mais que des voix moult vaillantes à Alba Iulia
Annoncent l’achèvement de son unique souhait.

Royale Cité, symbole éternel de l’Union,
Sceau apposé sur la carte d’Ardeal en liesse,
Toi, souche du sacrifice, drapeau de rédemption,
La Justice te fit foi, qui n’a pas de cesse.

En toi portera fruit dorénavant le même sang
Que, lors des tortures, versèrent les Christ esclaves –
Le destin, l’inexorable roue ne l’entreprend.
Ô, Alba Iulia, entre nouvelles frontières  t’étends :
Eclate le printemps de tes confins si braves.
1941, Bucarest

Traduit du roumain par  Constantin FROSIN



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